7. La Guadeloupe

(02/04/2023) Par Florence

La baie des Saintes, depuis la montée vers le Fort Napoléon

Nous sommes arrivés en Guadeloupe par l’archipel des Saintes, composé de huit petites îles, dont deux sont habitées, Terre-de-haut et Terre-de-Bas. Nous avons visité seulement Terre-de-haut, très touristique, mais très jolie. Sur ses routes bétonnées, la majorité des gens se déplacent en scooter ou en vélo électrique. Nous avons apprécié de nous y déplacer à pied, malgré la chaleur. D’abord pour visiter le Fort Napoléon, qui domine la baie des Saintes et qui abrite maintenant un musée présentant notamment la bataille des Saintes qui opposa français et anglais en 1782, puis pour monter au sommet de l’île, le Chameau, à 309 mètres d’altitude d’où nous avions une belle vue panoramique sur tout l’archipel.

Nous avons ensuite rejoint Basse-Terre, l’aile gauche du papillon que forme la Guadeloupe, pour nous abriter du vent et nous poser quelques jours au mouillage à Rivière-Sens, où nous avons loué une voiture. Notre première excursion a été l’ascension et le tour de la Soufrière, le plus haut volcan des petites Antilles, toujours actif, culminant à 1467 mètres. Mise à part une éclaircie de quelques secondes où nous avons pu apercevoir la mer, toute la balade s’est déroulée dans les nuages, avec beaucoup de vent au sommet, mais nous avons été ravis de cette randonnée. Et très contents d’avoir échappé à la pluie qui avait été très présente les deux jours précédents et continuait de menacer. Nous avons d’ailleurs vécu au rythme des pluies à partir de notre venue sur Basse-Terre. Notamment quand nous étions au bateau : fermer tous les hublots et panneaux de pont quand il commence à pleuvoir, puis rouvrir dès que la pluie s’arrête parce que la température remonte vite, puis refermer,…, et ce, de jour comme de nuit, avec une fréquence assez soutenue les premiers jours. Ensuite, les averses se sont faites plus rares sans toutefois nous épargner tout à fait.

La sucrerie Trianon sur Marie-Galante

Basse-Terre est un paradis pour les randonneurs et nous aurions aimé en profiter davantage, mais il a fallu faire des choix. Nous avons préféré faire le tour de cette aile du papillon en voiture pour en avoir un aperçu global, avant de rejoindre Marie-Galante, île ronde et assez plate, très rurale et plus authentique, au Sud-Est de la Guadeloupe. En une journée, nous avons pu y découvrir d’anciennes sucreries, visiter une distillerie, voir de magnifiques plages et le littoral atlantique très découpé avec ses hautes falaises.

La Pointe des Châteaux sur Grande-Terre, vue sur la Désirade

De Marie-Galante, nous sommes remontés vers Saint François, au Sud-Est de Grande-Terre, la deuxième aile du papillon de la Guadeloupe. Nous y avons passé quelques jours au mouillage dans le très joli lagon. De là, nous avons visité l’île en voiture, en commençant par la pointe des Châteaux à l’extrémité Est, cap spectaculaire, surnommé la « pointe du Raz antillaise ». Nous avons aussi fait le tour de Grande-Terre et découvert notamment les hautes falaises rongées par l’océan depuis la pointe de la Grande Vigie, point le plus septentrional de la Guadeloupe.

Nous avons enfin visité à Pointe-à-Pitre le Mémorial ACTe, centre culturel dédié à la mémoire de l’esclavage et de la traite négrière, depuis la fin du XVème siècle jusqu’à aujourd’hui. Ce musée passionnant retrace la « découverte » des Amériques, le commerce triangulaire avec le Nouveau Monde, le quotidien des plantations antillaises, le temps des abolitions,… Edifiant.

Iguanes sur Terre-de-bas, dans la réserve de Petite-Terre

Et pour terminer en beauté notre séjour en Guadeloupe, nous avons passé 24 heures sur Petite-Terre, une réserve naturelle constituée de deux îlots, Terre-de-Haut et Terre-de-Bas, et d’un lagon poissonneux. Seule Terre-de-bas est accessible à pied. Quelques familles y vécurent à partir de la moitié du XIXème siècle et jusqu’en 1972, année où le phare (le plus ancien de la Guadeloupe) a été automatisé. Cette réserve naturelle est le territoire de 10 000 iguanes des Petites Antilles. En nous promenant sur l’île autour du phare, ces reptiles assez peu esthétiques et dont les couleurs se confondent avec la végétation, nous ont surpris plus d’une fois et fait quelques sensations. Le lagon a tenu toutes ses promesses, avec un bébé requin nourrice juste au bord de la plage, des tortues, de grosses raies (raie noire et raies aigles), de gros barracudas, des thons et divers poissons colorés, plus gros qu’ailleurs aussi. Nous avons passé une nuit au mouillage de Petite-Terre avec un seul autre bateau, un petit paradis. Une belle découverte que cette réserve.

En quittant Petite-Terre, Oihan a eu la chance de voir la tête d’une baleine (nous, nous en avons vu le dos seulement). Après une belle navigation, nous sommes venus nous abriter au Nord-Ouest de Grande-Terre, au mouillage de Port Louis. Et après deux semaines et demie très riches passées en Guadeloupe, notre prochain objectif est l’île d’Antigua.