3. Première semaine aux Grenadines

(20/02/2023) Par Jone et Florence

A l’approche de Sainte-Lucie

Nous sommes partis de Saint-Anne vers les Grenadines le lundi 13 février en fin de matinée. Nous avons fait un joli mouillage à l’anse Cochon, sur Sainte-Lucie, pour éviter une navigation de nuit. Le lendemain, après dix heures de navigation, nous avons rejoint l’île de Bequia (se prononce Bécoué) au Sud de Saint-Vincent.

Entre deux îles, la navigation est rendue plus difficile par l’accélération du vent venu de l’Atlantique, la mer y est agitée, et les enfants et moi n’étant pas encore amarrinés, nous avons passé une bonne partie de ces navigations allongés pour surmonter notre léger mal de mer.

Nous sommes restés quelques jours à Bequia, au mouillage de Princess Margaret Bay à côté de Port Elizabeth.

Après avoir été une colonie anglaise, Saint-Vincent-et-les-Grenadines a obtenu le statut d’état associé en 1969, avant d’accéder à l’indépendance en 1979 dans le cadre du Commonwealth. On y parle donc anglais et on roule à gauche. La monnaie est le dollar carribéen (environ un tiers d’euro), avec des billets représentant la reine d’Angleterre. Nous y trouvons la vie assez chère, même en achetant les fruits et légumes dans la rue, sur des petits stands ou à l’arrière d’un camion.

Arrivée du canot de sauvetage d’un paquebot au ponton de Port Elizabeth

Chaque jour, un ou deux paquebots de croisière au mouillage, déverse ses passagers sur l’île pour la journée, à l’aide de ses canots de sauvetage. A leur arrivée à terre, ces touristes, généralement anglophones, sont hélés par des bateaux taxis pour les emmener sur la plage, ou par des taxis pour faire un tour de l’île. Ce tourisme est bien organisé et assez développé.

Dans les Grenadines, nous voyons énormément de gros  catamarans de location, qui viennent la plupart du temps de Martinique pour une ou deux semaines, souvent des bateaux charters. Beaucoup de voiliers monocoques comme nous aussi, dont certains ont fait la transatlantique, mais parmi lesquels nous sommes l’un des plus petits. Bref, nous ne sommes pas tous seuls, mais c’est quand même très beau !

Au mouillage, des bateaux circulent pour proposer des services de lessive, de plein d’eau ou de gasoil.

Avec nos deux petites cuves de 210 litres et 60 litres, nous parvenons à avoir une autonomie en eau de huit à dix jours, en faisant toujours très attention à notre consommation. Nous avons un robinet d’eau de mer et un d’eau douce dans la cuisine. Nous faisons la vaisselle à l’eau de mer, suivie d’un petit rinçage à l’eau douce. Nous nous lavons les mains avec un filet d’eau. Nous nous douchons à l’extérieur, dans le cockpit, après la dernière baignade de la journée, avec peu d’eau aussi. Le système de chasse d’eau des toilettes fonctionne à l’eau de mer. Et nous buvons de l’eau en bouteilles, que nous remplissons à chaque plein des cuves.

Mouillage à Salt Whistle Bay, sur l’île de Mayreau

Après trois nuits à Bequia, et après avoir refait notre plein d’eau au ponton de l’ancienne marina de Port Elizabeth, nous sommes descendus vers Canouan, où nous avons fait un joli mouillage devant une toute petite plage, mais inconfortable dans la nuit à cause de la houle venue de la mer des Caraïbes, chose assez rare. Le lendemain, nous avons continué vers l’île de Mayreau, toute proche, où nous avons fait un mouillage à mi-journée à Salt Whistle Bay, crique paradisiaque avec plage de rêve, cocotiers, sable blanc et eau turquoise !

Puis nous sommes allés au mouillage à Saline Bay, juste à côté, pour nous abriter du fort vent prévu dans la nuit. Nous y avons retrouvé l’équipage du voilier Jalucine, Jean-Didier, Marina et leur fille Zoé, que Pierre avait rencontrés au Cap Vert et retrouvés en Martinique, et qui avaient fait la traversée de l’Atlantique en même temps que Pierre, à une journée de navigation derrière lui.

Après deux nuits à Saline Bay et deux soirées avec « Jalucine », le petit paradis des Tobago Cays est notre prochaine étape.