6. La Dominique
(18/03/2023) Par Florence
Notre séjour en Dominique a été de courte durée, quatre journées seulement, mais des journées bien remplies, où nous nous sommes pour une fois laissés porter par des visites organisées, ce qui n’était pas désagréable.
Nous avons rencontré plusieurs dominicains parlant à la fois anglais (la langue officielle) et un français approximatif. De nombreuses indications de sites touristiques sont écrites en français. Entourée par la Martinique au Sud et la Guadeloupe au Nord, la Dominique a connu une présence française jusqu’en 1763, puis brièvement en 1778 et 1814, avant d’être une colonie britannique jusqu’en 1967, puis un état associé de la Couronne britannique, avant d’obtenir son indépendance en 1978.
Nous avons fait une première escale à Roseau, la capitale, au Sud-ouest de l’île, d’où nous avons fait une première journée d’excursion en petit van 10 places, guidés par Octavius et accompagnés par un couple de retraités américains très sympathiques.
La journée a commencé par une très jolie balade dans un parc national autour du freshwater lake, sur des sentiers très escarpés au milieu de la forêt tropicale humide, et sous un ciel brumeux. Octavius nous a ensuite emmenés dans les Titou Gorges, des gorges très étroites et encaissées dans lesquelles nous avons pu nous baigner dans une eau fraîche (avec un gilet de sauvetage obligatoire) jusqu’à une jolie cascade. Nous avons terminé la journée par les chutes de Trafalgar, deux cascades jumelles classées parc national, où nous nous sommes également baignés, dans des sources d’eau chaude et au pied de la plus haute cascade.
Tout au long de la journée, Octavius nous a fait goûter ou sentir des fruits et plantes cueillis sur le bord de la route, que nous devions essayer d’identifier. Des goyaves, des fèves de cacao à sucer (qu’il appelle des « jungle M&M’s » J), des grains de café frais, des feuilles de laurier, une noix de muscade, de la cannelle, de la citronnelle,… et une calebasse que nous avons conservée, puis coupée, vidée, nettoyée et gravée avec le nom du bateau.
Nous avons passé une excellente journée, très riche, avec Octavius et ce couple d’américains. Cette île très montagneuse, à la nature généreuse et la végétation luxuriante, nous a séduits.
Le lendemain, nous avons rejoint Portsmouth, au Nord-Ouest de la Dominique, après quelques heures de navigation.
Par Jone
Pour notre deuxième journée d’excursion, nous sommes partis vers 9h dans un van avec un couple de Sud-Africains et notre guide qui s’appelait Ken et qui parlait anglais et français. Il a commencé par nous faire visiter Portsmouth, la deuxième ville de la Dominique, puis une cascade. Pour se rendre à son pied et s’y baigner, nous avons emprunté un sentier qui traversait plusieurs fois la rivière. Nous nous sommes baignés et nous avons pu nous glisser derrière le rideau d’eau froide de la cascade. Sur la route pour s’y rendre, Ken nous a expliqué comment poussent les bananes. Un bananier pousse et fait un régime de bananes en six ou sept mois. Ensuite l’arbre pourrit. Il faut le couper à la moitié du tronc pour que les arbres autour ne pourrissent pas aussi. Mais on ne coupe pas le tronc entier pour ne pas appauvrir le sol.
Puis nous sommes allés au fond d’un cratère endormi où il y avait de l’eau que l’on croyait bouillante mais en réalité l’eau était froide et c’est du gaz qui sort de la terre qui fait les bulles. En début d’après-midi, nous sommes allés voir un lieu qui s’appelle Red Rock à cause de la terre rouge qui recouvre tous les rochers. Nous sommes ensuite allés dans une chocolaterie où une dame nous a expliqué toutes les étapes de la fabrication du chocolat. D’abord l’arbre avec les cabosses qui contiennent les fèves de cacao (les « jungle M&M’s »). Pendant six jours, les fèves sont mises à fermenter dans des caisses de bois. Les fèves perdent leur pulpe blanche qui se transforme en alcool ou vinaigre. Ensuite, pendant six jours encore, les fèves sont mises à sécher. Puis elles sont cuites dans un four pendant cinquante minutes à 135°C. Ensuite des machines permettent de séparer l’enveloppe, qui a séché, de la graine. Les graines (fèves) sont ensuite concassées, broyées, puis mélangées dans une machine, pendant 24 heures, aux différents ingrédients pour fabriquer le chocolat. Et le chocolat liquide est versé dans des moules avant d’être refroidi dans un frigo. Nous avons pu faire une dégustation du chocolat puis nous sommes revenus à Portsmouth.
Par Oihan
Le lendemain, nous sommes partis à neuf heures pour aller remonter la rivière Indian River en barque. Il fallait le faire à la rame parce que c’est un site protégé et qu’il ne fallait pas faire de bruit. Nous avons vu un nid d’oiseau au ras de l’eau. Il y avait des œufs et l’oiseau était derrière, puis nous sommes repartis. Sur un bras de la rivière, nous avons vu la cabane construite pour le film Pirate des Caraïbes 2. Ensuite nous sommes repartis sur la grande rivière. En chemin, nous avons vu des crabes, des oiseaux et des iguanes. A un moment, nous avons touché un bout de bois.
Nous sommes arrivés à la fin de la rivière et nous sommes allés nous balader un tout petit peu puis nous sommes rentrés et notre guide nous a fabriqué des oiseaux, des poissons et une sauterelle en feuilles de palmier tressées.
Nous sommes rentrés au bateau et nous sommes partis pour aller aux Saintes, en Guadeloupe.